Il y a eu les premières idées la première année, suite au passage des élagueurs d'Enedis. Une cabane pour un errant bricoleur cher à mon cœur. Oui, non, là, ici, comme ça, comment on fait le toit, et la pluie, elle rentre par là ? Viens, on se laisse du temps pour y penser. On tourne, on arpente, on regarde le Bout-de-bois sous toutes ses coutures. Chaque arbre est observé dans sa situation, la portée de son ombre, son utilité dans la dynamique ou dans les installations. Et on recommence. Le sol est tâté, la végétation basse relevée. Travail insensible pour les curieux qui passent. Intense réflexion qui nous demande des litres de café. Les idées transmutent, bonifient, se gorgent de notre expérience. Pendant ce temps la toile de notre tente vieillit. On reprend les copies, et on rature, on corrige, on accentue les meilleurs traits des meilleurs croquis. On pèse l'impact écologique, économique de chaque matériau en regard de l'énergie qu'on est prêt à donn